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Sous le soleil et avec une fraicheur inhabituelle, 21 randonneurs avaient rendez-vous dans les Monts d’Ambazac pour une
randonnée le matin au départ de la chapelle de Grandmont et une l’après-midi au départ de l’église de Saint-Léger-La-
Montagne.
La randonnée du matin emprunte le circuit balisé « Le Chemin des moines de Grandmont ». Celui-ci faisant 19,5 km,
Gilles l’a modifié pour parvenir à 15,5km environ.
L’ordre de Grandmont fût fondé par Etienne Muret en 1076. Les « Grandmontains » devaient vivre dans la solitude d’un
lieu retiré et dans le plus grand dénuement. Le nom de Grandmont vient du plateau granitique où durent s’installer les
disciples d’Etienne après avoir été chassés du bois de Muret par les bénédictins d’Ambazac.
A la fin du XIIIème siècle, cet ordre est le plus répandu en Europe avec 1200 religieux. En raison de conflits internes,
affaiblis par la guerre de Cent Ans et les guerres de religion, ils périclitent. L’extinction de l’ordre est prononcée par le
pape Clément XVI en 1772.
Au commencement de notre circuit, nous voyons les vestiges de l’abbaye de Grandmont dont des pierres ont été utilisées
par les habitants de Grandmont pour construire la Chapelle St Jean-Baptiste, patron des ermites. Elle fût inaugurée le 15
juin 1825.
La chapelle étant fermée à notre départ, nous avons dû attendre notre retour pour la visiter. La façade possède deux têtes
sculptées. L’intérieur comprend un autel et reproductions d’émaux de Limoges du XIIème siècle.
Nous prenons la direction des deux étangs de Les Sauvages. Une fois passé le premier étang nous découvrons la propriété
et le domaine des Sauvages. En continuant notre trajet nous croisons des cairns (petits tas de pierres) posés sur un
rocher et les restes d’une ancienne construction avec la sculpture de la tête d’un animal fantastique.
Nous poursuivons notre marche et passons devant la Maison du Bois pour atteindre Le Coudier où nous attend une belle
surprise : La Grange aux Moines. C’est un édifice du XIIème siècle. Elle est le dernier vestige de la prestigieuse abbaye de
Grandmont. Elle servait d’hébergement des frères convers de l’abbaye, de leur bétail et de leurs récoltes. Ils y faisaient
également sécher les poissons péchés dans les étangs voisins. Elle fût également Grange dîmière pour entreposer le
résultat de la collecte de la dîme. Ses proportions sont importantes (41m x 21m). Maintenant se tiennent des concerts et
des manifestations.
Arrivés au sud de notre circuit, nous traversons le pont du ruisseau de La Bourdalaine. Avant de remonter sa vallée vers le
nord nous faisons une pause.
Avant d’atteindre Le Petit Coudier, nous traversons Les Près où une maison est datée de 1793.
Après une montée à travers bois nous arrivons à Malessart où nous passons devant une unique maison et longeons
un étang pour rejoindre Le Mogot. Au niveau du Ranch Tashunka nous empruntons un chemin de terre pour contourner le
dôme du Puy de Forret. Nous nous dirigeons ensuite vers la vallée de Guimbelet et l’étang de l’Âne. Entre
temps,arrivés sur les hauteurs nous avons profité de points de vue sur St-Sylvestre et les Monts de Bonds. Après l’étang,
nous passons à côté d’un étang vide dont les traces montrent une grande profondeur.
Nous voilà maintenant sur le retour pour retrouver la chapelle et avoir la possibilité de la visiter.
Nous quittons Grandmont pour St-Léger-la-Montagne, lieu du départ de la randonnée de l’après-midi et de notre déjeuner
à l’auberge des trois clochers.
La randonnée choisie par Gilles fait environ 9,5 km et inspirée du circuit balisé « Circuit de la Pierre Millier (22,2km).
Le long de notre chemin vers Sauvagnac, nous découvrons une ancienne fontaine et un puits.
Après un dénivelé positif de 125m nous faisons un petit détour dans Sauvignac pour visiter la maison de la Tourbière des
Dauges que nous allons traverser par la suite.
Vieille de 12000 ans, la tourbière des Dauges est née d’un mariage intime entre l’eau et la roche, à l’origine du creusement
de l’alvéole. Au fond, la conjugaison d’un excès d’eau provenant majoritairement du sous-sol, de son acidité et du froid,
ralentit la décomposition des végétaux qui s’accumulent pour former la tourbe.
Nous traversons la Réserve Naturelle de la Tourbière des Dauges jusqu’à Marzet. Nous poursuivons vers Lasgorceix avec un
ensemble comprenant un abreuvoir, une fontaine et un ancien lavoir.
Nous approchons de la fin de notre randonnée et avant d’arriver à St-Léger-La-Montagne nous traversons le pont romain
que nous attendions toutes et tous.
En conclusion, nous avons beaucoup apprécié cette randonnée très variée, vallonnée dans une région où nous avons peu ou
pas randonné. Nous y avons rencontré des bâtiments anciens en pierres, de belles forêts de sapins et des prés encore verts
contrairement à chez nous.
Merci à Denis qui a nous a guidés sans faille et bien sûr à Gilles qui a choisi ces circuits et organisé cette sortie.
Texte de Jean
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Aujourd'hui, nous sommes à Saint Civran, village de 144 habitants (en 2016) chez les cypriannais du nom de l'Eglise Saint Cyprien. Cette commune fait partie de la communauté de communes Brenne-Val de Creuse.
Les PR guidés par Pierrette et Bernard sont 28 et les GR guidés par Christiane et Jean sont 34.
Nous partons de la place Saint Cyprien et, près du puits du village prenons la route de Chassingrimont.
Sur la gauche, la rue Saint Vincent :
ST Vincent, patron des vignerons était fêté à St Civran car il y avait beaucoup de vignes sur les coteaux, et les cypriannais avaient la réputation de bien boire, et même de tellement boire que certains étaient surnommés des "becs à vins".
Après le domaine de la Grande Métairie, nous prenons à droite et nous nous engouffrons dans un chemin creux étroit et caillouteux jusqu'au lieu-dit "La Bitte" (peut-être une déformation de la Butte, nul ne sait, toujours est-il qu'il est répertorié sous le nom de La Bitte).
Dans ce hameau, le mur d'une ancienne maison magnifiquement restaurée est recouvert de fruits de la passion.
Une plaque d'artisan, sur une habitation, retient notre attention : c'est un facteur d'orgues qui répare et installe les orgues dans les églises. En 2012, il a obtenu le 2éme prix du concours "Star et Métier" et a notamment restauré les orgues de Notre Dame de Saint Mandé, Villard, Nontron en Dordogne, St Vincent Sterlangues en Vendée, Celles sur Belle et l'église St Sauveur d'Argenton-Sur-Creuse.
Ensuite, nous marchons dans un second chemin creux, débroussaillé par Gilles car il y avait des épines et des orties. Ce sentier est mouillé à un certain endroit, autrefois un abreuvoir alimenté par une source était placé là.
Nous laissons, sur la droite, le ruisseau de Chinan, actuellement à sec et poursuivons sur la gauche.
Le chemin s'élargit, nous l'abandonnons un instant pour rentrer dans un champ découvrir un chêne momunental, presque millénaire (800 ans), consacré plus bel arbre de l'année en 2013 par le magazine "Terres Sauvages".
"Ce chêne est aujourd'hui à moitié vivant et à moitié mort mais il reste vaillant. C'est une oeuvre d'art de la nature" cite le blog -les têtards arboricoles-
Une canne en bois maintient ses branches. Son tronc est creux.
A propos de ce chêne, nous remercions vivement Mr et Mme Cousseau de nous avoir donné l'autorisation de pénétrer sur leurs terres, ils ont même retiré leur bétail du champ, ce vendredi matin. Un grand merci également à Mariette, originaire de la commune, de les avoir contactés.
Nous retrouvons le chemin qui devient très large jusqu'à la D46a, route de La Bitte-Chassingrimont.
L'étang de Chassingrimont, bordé de roseaux, nous rappelle la Brenne. Un concours de pêche y a lieu chaque année en avril et un concours spécial enfants est organisé.
LA RELEVE EST ASSUREE
Après l'étang, nous nous dirigeons vers un chemin à droite. Dans la haie, nous pourrions cueillir des cynorhodons, baies rouges et orangées des églantiers, appelées aussi gratte-culs (car les poils à l'intérieur sont irritants pour la peau et muqueuse. Leur contact provoque des démangeaisons et leur ingestion un prurit anal important). On peut s'en servir de poil à gratter ou plus sérieusement faire de la confiture.
Nous voici à Bouchais, sur la commune de Chazelet. Nous tournons à gauche. Au bout de ce chemin se trouvent une mare et un ancien lavoir entouré d'un mur. Nous rejoignons la place St Cyprien par la D54, route de St Civran-Chazelet.
A Bouchais, les GR continuent, passent sur le pont sous lequel coule l'Abloux et grimpent le chemin à gauche, pour se rendre au moulin de Saint-Civran où autrefois deux minotiers concassaient le grain pour les bêtes et la farine pour les boulangers.
Texte de Arlette
Rendez-vous vendredi prochain pour notre rando pique-nique au cœur des étangs de la Brenne
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Ce nest pas la petite fraicheur matinale qui va décourager les 25 GR ou les 28 PR réunis au carrefour des Chézeaux sur la commune de
Saint Gaultier.
Nous sommes toujours dans le Val de Creuse et le soleil va vite réchauffer l'atmosphère!
Au départ du rond-point il faut traverser la route nationale et nos guides: Denis Claude et Bernard s'activent pour assurer la sécurité du
groupe.
Ce n'est qu'arrivés à la voie verte que nous nous sommes séparés et avons pris la direction de Rivarennes.
Sur notre droite tout près de notre belle rivière, la Creuse, nous apercevons le château et l'église paroissiale Saint Denis de Rivarennes.
Après avoir retraversé la nationale, un agréable sentier en grimpette nous fait passer derrière le château des Perrières. Ca monte et ça va
continuer dans le chemin de Pleinpinard. Ici, autrefois il y avait un château dont les ruines sont pratiquement invisibles, perdues dans la
végétation tout comme la font Popinat disparue avec la sècheresse!
La route de Migné passée, nous empruntons un chemin de terre bordé d'abres aux formes diverses et bizarres puis nous entrons dans le
bois de Charperaie jusqu'au carrefour de chemins, tout près du ruisseau des Chézeaux.
C'est ici que les PR partiront à droite et retrouveront un peu plus loin, le parcours des GR qui vont faire une boucle en prenant à gauche,
le long de l'étang, dans le bois du Pignon, jusqu'à la passerelle de la queue de l'étang.
Une longue et éprouvante montée à travers la forêt nous fait passer près d'un camp de gens du voyage où nous sommes accueillis par
des chiens...
Le long de la petite route il subsite encore quelques pieds de vigne et des cabanes de vignerons envahies par la végétaion; c'est la preuve
qu'il n'y a pas si longtemps, une certaine activité devait animer ce petit côteau.
Aux Boudérands, nous descendons vers le ruisseau des Chézeaux que les habitants du cru nomment aussi le rio de la Charperaie où nous
retrouvons le parcours commun avec les PR, le long de cette petite rivière.
Vestige du passé, le lavoir très bien restauré rappelle ce qu'était jadis, la corvée de la lessive!
Dans ce magnifique petit village des Chézeaux, nous terminons notre randonnée au milieu des jardins et sous l'oeil bienveillant d'une
poupée de porcelaine qui nous guette du haut de sa fenêtre...
La semaine prochaine nous serons à Saint Civran sur un nouveau circuit plein de surprises!!!
Texte de Gilles
DE LA GRAINE DE RANDONNEURS
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Depuis la semaine dernière déjà, après plusieurs randonnées en Brenne, nous avons
retrouvé avec grand plaisir le Val de Creuse.
Ce vendredi 16 août, nous avons rendez-vous rive gauche, à Baraize au village de
Cromay, sur le parking en triangle au centre du hameau.
Nous sommes 28 GR conduits par Hervé et Monique, 9 PR guidés par Yves.
Les deux groupes de randonneurs partent dans la même direction en empruntant la rue
du Tilleul puis sur la droite, un chemin nous dirige vers le GR du Pays de Val de
Creuse.
Ce GR d'environ 108 kms fait une boucle de Crozant à Argenton de part et d'autre de
la rivière, cette année il est sélectionné parmi huit itinéraires retenus, pour la
finale du concours "le GR préféré des français".
Nous longeons maintenant la Creuse, en sous-bois dans un agréable sentier encaissé,
avant d'arriver à la plage de Montcocu, en face un gros rocher surplombe la rivière,
la Roche Bat l'Eau.
Bel endroit pour les amoureux de la nature où il est possible,en plus de la baignade,
de randonner, de pratiquer le canoë-kayak ou le pédalo.
Le Moulin de Chateaubrun sur l'autre rive, ancien moulin reconverti en gîte de groupe
et chambres d'hôtes, offre une belle capacité d'hébergement, les pieds dans l'eau
dans un cadre exceptionnel.
Nous devinons à travers les arbres, le château de Chateaubrun, nous apercevrons la
forteresse plus loin, en remontant la route.
George Sand qui a su si bien raconter notre Berry, écrivait en la citant: « Du haut
de ce donjon, on découvre le plus beau panorama de France ».
Construite sur un éperon rocheux, cette forteresse défendait le seul gué d'accès
entre Crozant et Gargilesse (l'actuel Pont des Piles), elle faisait partie de la
ligne de défense de la province de la Marche séparant les terres de la langue d'Oïl
et celles de la langue d'Oc.
Nous retrouvons la route pendant quelques centaines de mètres, un peu dangereuse mais
difficile à éviter, avant de prendre un sentier à gauche en direction du Bois de la
Caque.
A la prochaine intersection, les PR prendront à droite avant de traverser le village
de Montcocu puis rejoindront Cromay.
Pour les GR l'aventure continue au milieu des prairies desséchées pour un grand
nombre: les Champs des Chênes, les Combes, les Champs Morets.
Encore une belle randonnée de presque 8 kms pour les uns et 6 kms pour les autres que
nous avons effectuée sous le soleil, malgré la petite fraîcheur du matin.
Bravo à la petite fille de Marianne, elle a fait presque tout le circuit en tête.
La semaine prochaine nous serons toujours dans le Val de Creuse, aux Chézeaux sur la
commune de Saint-Gaultier.
Texte de Christine
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