Ce matin, mardi 5 mars, nous sommes 13 randonneurs présents sur la place du marché de la Châtre prêts à effectuer un premier parcours de 17 km.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Châtre est l’une des trois sous-préfectures de l’Indre. Ce nom vient du latin castra, pluriel de castrum qui désigne un camp puis par analogie un château et des fortifications. Les habitants sont les Castrais. À l’entrée de la ville, à l’hôtel de Villaines, on peut y visiter le musée « George Sand et de la Vallée Noire ». Autrefois, le musée se situait dans le donjon des Chauvigny, seigneurs de la Châtre. C’est une haute construction cubique du XVe siècle, avec une tour semi-circulaire qui renferme un escalier de pierre à vis, menant aux quatre étages.

Les noms des rues, des écoles et collèges, nous rappellent le monde de George Sand, sa famille et ses illustres connaissances telles que Flaubert, Balzac, Chopin…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais quittons la ville chargée d’histoire et partons, arpenter les terres alentour d’un pas affirmé et la tête haute, sous un ciel menaçant et quelques bourrasques de vent. Nous quittons rapidement la Rue Nationale et empruntons un beau chemin direction Le Magny, alors que les premiers rayons du soleil nous accompagnent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous passons Saint Lazare, les Oiseaux puis filons vers le Village au noir. Mais ce sont les jardins de Beauregard, Espaces Naturels Sensibles qui attirent notre attention et durant notre périple nous allons rencontrer de nombreuses maisonnettes de vignes, appelées « loges de vignes » dans le Berry. Ce sont des cabanes en pierres sèches qui servaient de réserves d’outils aux vignerons. Beaucoup sont à présent à l’abandon et les « bouinottes », fenêtres en berrichon ont disparu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous logeons la tumultueuse Couarde, les messieurs toujours devant, mais veulent-ils jouer les héros du roman de George Sand « Les beaux Messieurs de Bois-Doré » ? Non, nos guides, toujours prévenants, assurent les nombreux passages boueux et glissants ! Nous revenons peu après sur le GR 46 qui relie Tours à Toulouse, soit 960 km laissant sur notre droite Poumoué.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aux abords de Rivarennes, il est temps pour nous de prendre un petit casse-croûte avant de remonter vers la Châtre. Dans un paysage de champs et de bosquets, le chemin nous mène aux Aulardes. Nous retraversons la D 940 au niveau du château d’eau pour nous diriger vers les Petites Bordes. Après avoir découvert un quartier de belles maisons résidentielles entretenues avec soin, nous repartons vers la rivière, l’Indre, et le moulin Buraud du XVe siècle. D’abord moulin à blé, il est doublé au XIXe siècle d'un moulin à tan pour permettre le tannage des peaux. C’est aujourd’hui un restaurant. Nous décidons de longer l’Indre malgré le sol bien gorgé d’eau pour suivre le parcours des moulins. Autrefois, sur une distance de deux kilomètres, ne se trouvaient pas moins de huit moulins. De très vieilles constructions témoignent de l’ancienne activité et prospérité des bords de l’Indre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes à présent sur le chemin de St Jacques de Compostelle, le GR 654, de retour dans la cité castraise. Nous traversons la vieille ville et nous arrêtons près de l’étonnante porte de la maison Ajasson de Grandsagne avant d’aller d’un pas décidé jusqu’au Duplex prendre un repas…disons, vite expédié !!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un avantage, le soleil est toujours là lorsqu’à peine 13 h 45, nous reprenons notre randonnée. Cette fois, nous sommes sur la rive droite de l’Indre pour une boucle de 7,5 km. Nous empruntons le Pont-aux-laies, près du moulin Borgnon. Il s’agit d’un pont médiéval à deux arches, situé à l’emplacement de l’ancienne voie romaine. La légende dit que des laies auraient tenté de pénétrer dans la ville par ce pont lors d’une année de sécheresse. Nous sommes à présent sur la voie verte et descendons vers les Échambons. Nous passons près du camping le Val vert et avançons jusqu’à Validé. Puis, route barrée ou pas, rien ne nous arrête, nous tournons à droite et passons sous un pont qui annonce le retour vers la Châtre. Au passage, nous admirons l’arrivée précoce du printemps, les troupeaux de moutons et les agneaux se collant à leurs mamans dès qu’ils nous aperçoivent. Nous remontons vers le Chêne, la Rochaille où le vent souffle gaillardement. Aux abords de la Grande maison, nous admirons au loin le donjon des Chauvigny pour redescendre vers les ruelles de la vieille ville.

Ainsi s’achève notre randonnée dans la fameuse Vallée Noire de George Sand qui nous a permis de découvrir des paysages très variés et un large patrimoine architectural. Sport et culture étaient au rendez-vous : les randonneurs du Val de Creuse sont vraiment les meilleurs !

 

Texte de Yolande

 

Photos de Yolande et de Francis

 

Prochaine XXL : le 02 avril à Fresselines (Creuse)