Départ de la place du champ de foire d’Aigurande pour notre XXl du mois d’août pour une distance prévue de 26 km. Nous sommes 16 adhérents au départ, un crachin matinal n’entame pas notre envie de découvrir les alentours.

Le bourg Aigurande, appelé parfois Aigurande sur Bouzanne, est situé dans le département de l’Indre à la limite de celui de la Creuse, dans le Boischaud sud, ses habitants sont les Aigurandais (ses).  Le nom d’Aigurande vient du gaulois Egorande ce qui signifiait « limite »  qui correspondait souvent à la frontière entre deux peuples. La commune dépend de la communauté de communes de la Marche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après une courte marche dans les rues, nous arrivons à la Grande Grouzette et nous bifurquons à droite pour emprunter la voie verte (ancienne ligne de chemins de fer entre La Châtre et Guéret) elle nous mène jusqu’à le Tivoli où nous quittons la voie verte pour une petite route qui nous conduit à la Chapelle ; à cet endroit, la chapelle actuelle a remplacé la chapelle primitive qui a été détériorée en 1793 par la recherche du salpêtre (pour fabriquer de la poudre) et par la déchristianisation, elle a été vendue, détruite et reconstruite par son acquéreur plus au moins identique à la précédente, dans la moitié du 19^ème siècle. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur notre parcours un petit groupe de chevrettes avec leurs chevrillards nous ont aperçu et après une courte hésitation ils ont disparu dans les grandes herbes.

Puis notre circuit nous permet d’atteindre la source de la Bouzanne (affluent de la Creuse long de 84,2 km) située à 388m d’altitude ; elle est associée depuis longtemps (15-16^ème siècle) au culte de Notre Dame et à des rituels thaumaturges. La plupart des constructions sont édifiées entre 1865 et 1867 à l’initiative d’Henri Meunier, curé d’Aigurande pour remplacer les anciennes jugées vétustes. Le monument en granit (1865-1866), encadré par deux bassins, est surmonté d’une statue en fonte de la Vierge à l’enfant ; dans la niche, statue de Notre Dame de la Pitié. La colonne votive est ajoutée en 1867 au retour d’un pèlerinage à la Salette avec dans une niche, une statuette de Notre Dame de la Salette. Le calvaire composé du Christ en croix entouré de la Vierge et de saint Jean, est édifié en 1895 à l’initiative de Joseph Bournichon curé d’Aigurande pour remplacer une ancienne croix. Le lavoir est alimenté par la source.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous quittons ce lieu, un peu mystique entouré de bois, pour reprendre notre circuit et pénétrer dans des sentiers bordés de végétaux envahissants, nous traversons l’ancienne ligne de chemin de fer et atteignons le poste électrique de transformation du courant. A ce niveau une petite route nous permet d’arriver à le Gachet puis nous arrivons au Petit Vivier puis au Grand Vivier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A plusieurs reprises nous sommes copieusement arrosé par de belles ondées et après une accalmie nous faisons notre pause traditionnelle dans un petit bois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous reprenons un chemin descendant jusqu’au Grand Moulin envahi par les friches ; nous pouvons admirer ce joli coin de nature sauvage grâce à la retenue d’eau artificielle de La Vauvre qui servait à alimenter le bief du moulin.

Après une belle montée nous traversons le petit hameau de Rizblanc et nous arrivons à l’église Notre Dame d’Aigurande : la période de sa construction se situe entre le 11^ème et 16^ème siècle, c’est  un large édifice  avec un clocher-porche en pierre de taille.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre visite terminée nous contournons la ville en traversant Le Sancy et nous nous retrouvons au point de départ où le restaurant « l’hôtel de la marche » nous ouvre ses portes. Un accueil chaleureux et un repas goûteux nous est servi dans un cadre qui inspire à la détente. Denis B. nous offre un bon kir « Joyeux anniversaire Denis » !!

Après ce bon moment nous voilà reparti pour notre fin de parcours situé au sud d’Aigurande. Nous sommes accompagnés par une météo clémente, et nous passons par Le Sancy, Bellevue où une grande borne indique la limite entre les deux départements (Indre et Creuse).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous quittons la D6 et avançons sur des sentiers bordés de grandes fougères en passant par Les Chaumes, Laumaud, nous retrouvons la voie verte et pénétrons dans la ville  pour regagner  la place du champ de foire.

Tout au long de la randonnée nous avons dégusté, ça et là, des prunes, des belles mûres charnues et rafraîchissantes. Cette belle contrée verdoyante, très boisée traversée par des chemins bordés de hautes haies et de grands arbres, parfois plus que centenaires, mérite d’être découverte.

 

Texte et photos de Chantal