La première randonnée XXL de 2020 organisée par les Randonneurs du Val de Creuse a conduit 28 marcheurs sur les sentiers de la jolie petite commune de Fougerolles.

 

Forte de 350 fougerollais et fougerollaises, elle fait partie du canton de Neuvy Saint Sépulcre et de la communauté de communes du Val de Bouzanne.

 

Elle est arrosée par la Vauvre et le Gourdon dans la région naturelle du Boischaut sud; elle dispose de quelques commerces dont un excellent restaurant, et est surtout connue par les jardiniers pour sa ferme horticole avec la production et la vente de plants de légumes ou de fleurs.

 

 

 

 

 

 

Sous un léger crachin, il fait encore nuit quand nous quittons la place du village en direction de la Caillantonnerie et des Sauzons. Par une belle descente dans un chemin glissant, nous voici dans la vallée du Gourdon que nous franchissons sans encombres par la petite passerelle: pas large, mais bien aménagée. Une fois à gauche puis une autre fois à droite et nous touchons Rochefolle. 

 

Autrefois, le château féodal de Rochefolle faisait partie d'une des deux seigneureries de Fougerolles, situé en lisière de la forêt de Villemort, était une place forte au dessus du Gourdon. Il semble qu'il daterait de la fin de la guerre de 100 ans; aujourd'hui, il est transformé en exploitation agricole.

 

A travers la forêt, un chemin (peut-être privé) nous fait découvrir le chêne des Pendus (XVème siècle). 

 

 

 

 

Ce chêne est situé sur la commune de Saint Denis de Jouhet mais appartient à Fougerolles et selon la légende, il aurait été planté au coeur du bois de Villemort par le seigneur de Rochefolle égaré lors d'une chasse et en contrepartie de l'aide d'un mendiant. Son nom lui vient de son rôle lors des battues aux loups: il servait à y suspendre les carcasses des fauves.

 

Après l'étang des Granges, un long sentier assez boueux nous conduit à l'aire de repos de Pondron en bordure de la RD927 (d'Argenton à la Châtre) et du village éponyme.

 

 

 

 

 

Hélas, si nous avons pu utiliser les tables pour notre pause matinale, il n'en fut pas de même pour les installations sanitaires: elles étaient fermées à clés, dommage pour la nature...

 

De l'autre côté de la route, nous passons derrière la gare de Sarzay/Fougerolles située sur l'ancienne ligne de chemin de fer d'Argenton à la Chaussée.

 

 

 

 Un peu plus loin sur notre gauche, nous apercevons au beau milieu d'un pré, un grand pigeonnier. En fait, c'est ce qui reste du château de Fromenteau l'autre seigneurerie de Fougerolles. Ce pigeonnier comporte 1400 niches et, tout près de Montabin, une deuxième tour est ensevelie sous les broussailles et le lierre.

 

 

 

 

Nous suivons le GR 654, (celui qui longera la Creuse ensuite) jusqu'à l'ancienne abbaye de Varennes.

 

 

 

Ici, déjà au moyen âge, l'ordre de Citeaux y possédait un monastère.

 

La fondation de l'abbaye est l'objet d'un conflit entre Garnier de Cluis et Ebbes II de Déols (1148); c'est leur suzerain Henri II de Plantagenêt qui mit fin à ce conflit en se proclamant fondateur en 1155.

 

De l'abbaye de Varennes, abandonnée depuis la Révolution, il ne reste que l'église abbatiale et deux logis, (la maison de l'abbé,1699, et la maison du prieur, 1725). Aujourd'hui, ces bâtiments sont des propriétés privées inscrites aux monuments historiques en 1993.

 

Les paysages varient entre prairies bocagères et terres cultivées ; au lieudit Pierre Blanche, un élevage avicole se manifeste auprès de nos narines!...

 

Après un petit crochet supplémentaire (nous sommes en avance) nous rejoignons l'église Saint Pierre de Fougerolles.

 

 

                                                                                                                                         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle date du XIIème siècle dont une grande partie est d'origine et elle a bénéficié de restaurations au XIXème qui lui donnent son aspect actuel. A l'intérieur, la pierre tombale d'un abbé de Varennes, Jean VI y est exposée.

 

Sur la place, se dresse une grande croix en pierre; cette croix datant du XVIème siècle provient de l'ancien cimetière. Elle rappelle la mort tragique de la nièce du seigneur de Rochefolle: venue voir son fiancé parti à la chasse, elle mouru de frayeur en voyant un pendu.

 

A l'heure du repas, c'est au restaurant local que le chef nous a servi un excellent déjeuner. Merci à sa sympathique équipe pour son accueil des plus chaleureux.

 

 

 

 

 

Une curiosité dans ce restaurant, un vrai puits avec sa pompe à main trônent au milieu de la salle à manger à côté du poêle à bois!!!

 

Après ce temps de réconfort, les plus courageux sont repartis sur une boucle de 7km dans des chemins humides, à l'image du temps qui nous a accompagné toute la journée.

 

Rv vendredi 10 janvier au siège de notre Association pour notre randonnée hebdomadaire suivie de la traditionnelle galette des rois (même si aujourd'hui à Fougerolles nous avons pris un peu d'avance)...

 

Texte de Gilles